L’exploitation de la forêt congolaise date depuis les années 30 par les compagnies concessionnaires coloniales, l’existence de textes réglementaires cohérents sur les statistiques forestières n’a commencé qu’avec la création de l’Office des Bois de l’Afrique Equatoriale Française dénommée (OBAE) et surtout grâce à l’application en 1947 du décret rendant obligatoire, pour toutes les classifications et toutes les statistiques officielles, la nomenclature unifiée des entreprises et des établissements dans l’Afrique Equatoriale Française (arrêté de promulgation du 05-02-1947).

Par la suite, cet appareil statistique a été renforcé par l’arrêté fixant les prix d’achat « plage » des bois en grumes et usinés à appliquer par l’OBAE et le bulletin trimestriel de la production agricole et forestière en Afrique Equatoriale Française (AEF)

En 1974, avec la création de l’Office Congolais des Bois (OCB) qui disposa du monopole d’exportation du bois congolais, des cellules statistiques furent installées au sein des entreprises forestières pour assurer une meilleure gestion des stocks

L’adoption du premier Code Forestier congolais en 1974 va également permettre au Service des Eaux et Forêts de s’intéresser à la collecte des statistiques forestières, ce qui se traduira par la création d’un service comptable et statistique au sein de la Direction des Eaux et Forêts et des Ressources Naturelles, et un peu plus tard dans les Inspections Régionales des Eaux et Forêts.

Enfin, à la suite de la réorganisation de l’administration forestière en 1985, il a été créé au sein de la Direction des Etudes et de la Planification, un service de statistiques

Depuis 1996, pour améliorer la gestion de ses statistiques forestières, la République du Congo a soumis à l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT) une proposition de projet visant la création d’un système national de collecte, de traitement et de diffusion des statistiques forestières. Cette proposition a été approuvée, mais faute de financement, sa mise en œuvre est toujours attendue.

Le Code Forestier en son article 89 prévoit l’obligation pour tout exploitant ou usinier de fournir les informations sur les activités de son entreprise sous peine d’une amende selon les dispositions de l’article 1er de la loi fixant les redevances en matière forestière. Il s’agit des dispositions relatives à la fourniture des états annuels et trimestriels de production, des états des grumes entrées en usine, à la remise des carnets de chantiers en fin d’année à la Direction Régionale des Eaux et Forêts et à la remise du bilan de l’exercice écoulé de chaque entreprise forestière auprès du Cabinet du Ministre des Eaux et Forêts.

Un nouveau code forestier a été récemment adopté par le Parlement en août 2000. Dans celui-ci (non encore promulgué), le montant d’amende pour non-transmission des données à l’administration Forestière est désormais cinq fois plus élevées. Il prévoit également la création d’un service de contrôle de bois à l’exportation et du suivi du marché.

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